Lbor'abbaye Notre Dame de Valcroissant doit son nom tout d'abord au culte que professaient les cisterciens pour la mère de Dieu, ensuite à sa situation géographique.

En effet à 5 km de la ville de Die, ancien évêché de la Drôme, une petite vallée s'ouvre au débouché d'une gorge étroite. Le terme de « Vallis crescens » convient parfaitement à cette bande de terre qui s'élargit à l'est pour venir buter au pied des contreforts du Vercors et, plus particulièrement de la montagne du Glandasse.

 Le site grandiose et sauvage était idéal pour l'implantation d'un monastère cistercien puisque l'on trouvait réunies les trois conditions nécessaires à l'établissement des moines : l'isolement, l'eau, le bois et la pierre dure que les montagnes voisines pouvaient fournir en abondance.

 

Les bâtiments monastiques furent élevés à l'angle nord-ouest de la vallée, à proximité d'une source qu'il suffisait de capter, et dans un creux qui les abritaient du vent et du froid.

La terre aride ne permet de pratiquer que de maigres cultures et surtout l'élevage de moutons ressource essentielle des propriétaires actuelles. Les religieux la pratiquaient certainement. Les nombreux procés au sujet des droits de bûcherage et de rucherage laissent supposer que les cisterciens de Valcroissant tiraient leur principale source de revenus des pins, des chênes et des noyers qui couvrent les pentes des montagnes alentours. Il faut reconnaître cependant que l'abbaye fut toujours tourmentée par une pauvreté excessive dûe sans doute à une terre ingrate et au manque de moyens techniques et d'hommes pour mettre vraiment le domaine en valeur.